mercredi 22 avril 2009

Goodwill forever

On sait que le vaudou comptable a quartier libre ces derniers temps. On mesure peut être mal l'étendue du problème, autrement dit la taille de la mystification. Budi lit avec passion le rapport de Disclosure Insight sur le traitement des dommages affectant les survaleurs par les banques US ("goodwill impairments"). Selon la règle comptable FASB142, introduite en 2001, les banques n'amortissent plus les survaleurs inscrites au bilan; en compensation elles doivent évaluer une fois par an les dommages éventuels sur survaleurs et dévaloriser celles-ci s'il y a lieu. Or la majorité d'entre elles ne le font pas. Conclusion de l'étude portant sur les 50 premières banques en termes d'actifs en 2008:
It appears banks are not adequately impairing their goodwill. While market value isn’t necessarily the sole trigger for a bank to impair its goodwill, it is a powerful one. Fully 72% (36 of 50) of the banks we analyzed trade below book with 58% (29 of 50) trading below tangible book. Based on the rules governing goodwill, we expected to find widespread goodwill impairments by banks. That didn’t happen. Rather, our analysis shows that 70% (35 of 50) of the banks we analyzed did not impair goodwill in 2008. Despite a pop in the easy credit bubble, a period during which many acquisitions that generated the goodwill were made, only $21.5 billion (less than 10%) in total goodwill was written down by 15 of the banks in our study.

Trois des 4 zombies (BAC, JPM, WFC) font de nouveau des miracles et ne dévalorisent rien. BAC dépasse les limites du bon sens, avec un ratio "Survaleurs + Intangibles sur Capital propre" de 51%. Le seul bon élève de la bande, si l'on peut se permettre cette gentillesse, est Citibank.

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