samedi 30 mai 2009

Phrase du jour

D'un manager de HF,

Peter Schiff of Euro Pacific Capital, who in 2006 publicly warned the subprime crisis would drag down financial markets, said Obama's policies will only re-inflate the credit bubble.As any drug addict knows, if you stop using drugs you will go through withdrawal. "Government is making the situation worse," said Schiff. "We don't need any more stimulus. We are suffering from the stimulus we have already been given." He joked years of misguided U.S. fiscal policy has created a Ponzi economy, where new Treasury bonds must be sold to repay existing investors just to keep Uncle Sam solvent.


Approuvé par Budi. Qui est le plus grand ponziste sinon le gouvernement US?

jeudi 28 mai 2009

Chinoiseries

On doute depuis toujours des chiffres de la croissance chinoise. The Economist publie un bref et éclairant compte-rendu sur le sujet. Le verdict est plutôt bénin.

mercredi 27 mai 2009

l'étau des taux en image



Hamilton parait confiant, selon Budi. Il le serait beaucoup moins s'il pouvait contempler l'horreur du legs Greenspan Bernanke. Le montage est du FT.

Morale de la crise: l'étau des taux

La courbe des taux se raidit, comme prévisible. Le Trésor Us inonde la marché de ses émissions. Tout est bon: titres à court terme (notes), obligations à 2, 10 et 30 ans. Il faut bien financer la dette. Ce déluge est une aubaine pour les banques (qui prêtent beaucoup plus long qu'elles n'empruntent). Elles sont récompensées pour avoir détruit le système financier mondial avec la complicité des autorités régulatrices. L'épargnant lui va souffrir, et longtemps: rémunération zéro. Et le marché actionnaire est bien sur impacté: si les taux montent, les cours baissent nécéssairement. Et pourtant on est bassiné par la propagande habituelle sur le retour de la hausse boursière. La crédulité des foules est inépuisable.

lundi 25 mai 2009

Le filtre de Kalman à la rescousse


Budi a découvert du nouveau à se mettre sous la dent, quelque chose de plus consistant que les opinions fantaisistes des habituels prédicteurs du futur. La fed de Philadelphie calcule un indicateur des conditions de l'activité en temps réel, le dénommé Aruoba-Diebold-Scotti Business Conditions Index, d'après le nom des auteurs du papier original proposant le modèle:
...we propose and illustrate a framework for high-frequency business conditions assessment in a systematic, replicable, and statistically optimal manner ... we (1) take a small-data dynamic factor approach to business conditions analysis, (2) recognize the potential practical value of extending the approach to mixed-frequency data settings involving some high-frequency data, (3) recognize that doing so amounts to a filtering problem with a large amount of missing data, which the Kalman filter is optimally designed to handle ...
Le résultat est digne de considération. Serions nous réellement proche de la sortie de récession aux USA (débutant officiellement en décembre 2007 selon le NBER)?

jeudi 21 mai 2009

Magnus du jour

George Magnus, respecté et respectable, bien qu'au service d'un méprisable employeur:
The rally in equity markets has spread a little optimism around a global economy that is still in deep funk. Some argue this is precisely how new bull markets begin. Others, including your scribe, assert it is an impressive bear market rally. The latter case has been made consistently since it began, and maybe that is a reason why it may continue for a while. It is certainly the pain trade par excellence, that is, the risk of not being involved is becoming increasingly painful. However, this rally will stall eventually and then reverse for three important reasons.
A lire dans son intégralité, édition FT. Convaincant (pour Budi, un convaincu de toujours).

Cauchemar à Francfort

Journal de bord

Budi est de retour, après une escapade obligée. Entretemps le marché des actions a corrigé brièvement - Budi, absent, a encore raté un profit rapide - pour reprendre en fanfare lundi 18, sur de très petits volumes il est vrai. Les nerfs sont à fleur de peau. Même devant le spectacle étonnant de la reprise (37,41% pour l'Eurostoxx50 depuis le 19 mars) Budi reste incrédule. Est-ce de la dissonance cognitive? Les tentations de monter des trades à la hausse sont pressantes, mais la conviction de se faire avoir est encore plus forte. Les résultats sont en conséquence piteux.

dimanche 10 mai 2009

Stress, banana edition

Même le WSJ, peu suspect de dureté à l'égard des banques US, décide d'ouvrir le jeu au sujet des tractations qui ont accompagné les stress tests. Budi n'a pas la phobie des accords entre le gouvernement et l'industrie bancaire. Le compromis est l'essence de la vie sociale. Toutefois il aimerait pouvoir juger par lui-même des argumentaires des parties prenantes. En l'absence de cette information, il incline (c'est un euphémisme) à croire que la banque a imposé ses intérêts.
De quels tests parle-t-on finalement?

samedi 9 mai 2009

Devinette por le shabbat

De quelle époque s'agit-il? Qui parle?
Le fantastique épisode de fusions et d'acquisitions, de rachats avec levier et d'obligations pourries que l'on a connu récemment n'était qu'une petite variante de l'expérience précédente. Au coeur de l'action se trouvait comme en 1929 le levier.
Galbraith, décrivant le crash de 1987 dans la préface (écrite en 1989) de la réédition de son magnifique petit livre, La Crise Economique de 1929, Anatomie d'une Catastrophe Financière. Qui a 20 ans aujourd'hui verrait certainement dans ces lignes le portrait de la crise actuelle. Ainsi va le monde. La flibuste financière n'a rien inventé de neuf depuis la banque gênoise du bas moyen-âge.

vendredi 8 mai 2009

optically good looking, mantra financier

Pour qui veut se persuader, si cela est encore nécéssaire, que la théorie financière pousse la fumisterie à son épanouissement final - ce qui n'est pas surprenant vu le rapport risques bénéfices proche de zéro en la matière - Budi recommande un petit livre de facile lecture: L'arrogance de la Finance, Comment la Théorie Financière a produit le Krach. (La Découverte, 17 €). Les auteurs, Henri Bourguinat et Eric Bryis, universitaires et spécialistes de la branche, démystifient la théorie en expliquant ses fondements, tout ce qu'il y a plus trivial: le principe d'arbitrage (tout profit gratuit est éliminé par les acteurs en concurrence) et l'existence d'une distribution connue des prix des états possibles du monde (tout est probabilisable). Ceci est bien sur une simplification totalement inacceptable de la réalité, où les institutions financières, les conflits d'agents imparfaitement et inégalement informés, et les autorités de régulation, interfèrent avec les passions (l'enrichissement supposé rapide et indolore) pour produire l'histoire mouvementée, pour ne pas dire chaotique, des marchés. La théorie financière est l'élégant costume qui dissimule le monstre informe. Comme on le répète dans les salles de marché, the deal has to be optically good looking. Malheureusement, ou heureusement, la réalité se venge durement.

Banana Republic 2

Obama se réveille-t-il? Stephen Friedman (chairman, New York Federal Reserve Bank, aka Goldman Sachs) démissione. Entretemps, information privilégiée oblige, le dénommé a encaissé 3 millions (de dollars il est vrai):
While the Fed was deciding whether or not to grant Friedman a waiver, he bought 37,300 Goldman shares on December 17, for an average price of $80.78, according to regulatory filings. On January 22, he bought 15,300 more shares for average prices of $66.19 and $67.12, according to filings with the U.S. Securities and Exchange Commission. The January purchase brought his total holdings to 98,600 shares. Goldman shares closed on Thursday at $133.73, meaning Friedman has profited handsomely, earning more than $3 million in total on the two purchases.

Stress test: édition officielle

La fed publie son SCAP (Supervisory Capital Assessment Program), aka Stress tests. A prendre avec des pincettes, vu les hypothèses, les méthodes, et l'inanité du projet (on devrait savoir que les lois gaussiennes sont infantiles à l'aune du risque réel). Mais on a bien compris que ce n'est qu'un exercice de "spin", faire monter la sauce pour les naïfs, aka investisseur moyen. Non événement.

jeudi 7 mai 2009

Sept ans de vaches maigres

Toujours stimulant, Grantham. A must read. Intéressant exercice de calculs de probabilités à la fin du document.

banana republic

Budi est perplexe. Doit on encore se référer aux USA, ou bien à Goldman Sachs Inc. of America? Cela devient scabreux.

stress test: la com à la rescousse de Wall street

Les résultats des "stress tests" appliqués aux principales banques US par l'administration Obama seront publiés aujourd'hui. Aucun individu sain d'esprit ne les prend au sérieux parce qu'ils ne sont pas sérieux. Méthodologie insatisfaisante appliquée par des parties intéressées. Simon Johnson, MIT Sloan School of Management, en donne un bon résumé dans cette vidéo CNBC (le site dédié à pomper le marché). Dixit Simon:
... a great success as a public relations campaign.










mardi 5 mai 2009

Rosie en pleine forme

Lecture indispensable du jour: brillante mise au point de David Rosenberg, ex-guru de Merrill, qui s'exprime sur le moment actuel du marché actionnaire. Bien mieux que Budi ne saurait l'exprimer, il conclut:
... since this is not a manufacturing inventory recession but rather a downturn deeply rooted in asset deflation and credit contraction, we may find out that the economic releases that were tried, tested and true in the other post-war cycles may not be appropriate today given the overpowering secular trends of consumer deleveraging and frugality.

(Courtoisie de Tyler, Zero Hedge)

Bulle chinoise?

La Chine est la coqueluche de la stupéfiante embellie boursière. Le CSI300 a engrangé 67,53% depuis le nadir du 4 novembre dernier. Il est vrai que la chute fut brutale, du zénith atteint le 16 octobre 2007 au plancher de novembre, 72,3%. On a remonté à peu près 1/3 de la pente. Quoi qu'il en soit, on a du mal aujourd'hui à résister à la force d'attraction du marché chinois, le phantasme de l'énormité chinoise aidant. Et pourtant ... les locaux n'y croient plus. Bloomberg relate aujourd'hui les doutes des brokers de Shanghai. A suivre.

Réel brésilien


Nos amis brésiliens rebondissent. Leur réel (real) plonge au sud contre le dollar, qui peine à la tâche. La foule a compris le message de base, quitte à retourner dans le maelstrom spéculatif, autant acheter du Brésil, ou du chinois. Signe du retour de l'été boursier, ou été indien?(Courtoisie de Macroman).

vendredi 1 mai 2009

Mauvais timing

Budi est mécontent de sa performance depuis janvier. Il pense qu'il était facile de performer en 2008. Les dés étaient lancés depuis le deuxième semestre 2007. Le marché boursier allait violemment chuter, et il suffisait de se baisser pour récolter. Peu l'avaient compris, à la grande surprise de Budi, et l'hécatombe fut homérique. Ensuite, à partir de décembre 08, changement de décor, il devenait difficile de se repérer. Suite au creux de novembre commençait une situation de possibles reprises qui, initialement, avortent, pour finalement se prolonger plus sérieusement. Performer signifie alors trouver le bon timing qui accompagne les multiples retournements, ce qui est à peu près impossible. Bref Budi a été pris à contrepied à plusieurs reprises, et les résultats s'en ressentent. Beaucoup de monde éprouve des difficultés à ce qu'il semble, Budi le vérifie au cours de ses lectures, et recommande un article (Bloomberg, Value Funds Bury Quants) représentatif de la perplexité générale. Patience, il faut perdre pour gagner.