mardi 30 juin 2009

Croissance: nouveaux chiffres de l'Ocde

Budi rappelle avec quelque retard les nouvelles prévisions de l'OCDE concernant la croissance du Pib des principales économies mondiales.

L'institution est moins pessimiste qu'en mars dernier, surtout pour ce qui concerne les Etats Unis et les géants asiatiques, Inde et Chine. Les perspectives de l'ancien axe, Allemagne et Italie, et de la Russie, sont par contre plus sombres selon leurs estimations.

Lecture obligatoire: Macro Man

Budi est quelque peu relâché par ces temps. Ponzi Fictions git, trahissant peu de signaux respiratoires. Budi a des excuses privées. Mais si on veut vérifier, contradictoirement, ce qu'est un excellent bloggeur financier, ne ratons pas Macro Man aujourd'hui. Congratulations from a fellow punter!

jeudi 25 juin 2009

Plaisanterie du jour: et les banques les plus solides sont ...

Extrait des Echos, édition du 24 juin, relatant l'étude de la revue britannique The Banker, référence des clowns bancaires:
Au classement mondial des 1.000 banques les plus solides, JPMorgan se hisse à la première place, alors qu'elle n'était que quatrième l'année précédente. Le palmarès est établi en fonction des fonds propres mesuré selon le ratio Tier One.
Bank of America est deuxième et Citigroup troisième devant RBS, en dépit des difficultés rencontrées l'an dernier par ces établissements.

Les zombies de l'apocalypse sont maintenant parmi les plus solides du monde? Budi ne sait s'il doit se livrer à une crise de rire ou de rage.

mercredi 24 juin 2009

Vous avez dit reprise?



Oyez braves gens l'état d'esprit du consommateur Us, pilier de la croissance mondiale. Indice de confiance hebdomadaire ABC (courtoisie MacroMan).

mercredi 17 juin 2009

Soros sur la régulation

La régulation du système financier est à l'ordre du jour. Les autorités US dévoilent aujourd'hui leur projet de réorganisation. Tout le pouvoir à la Fed qui sera chargée d'apprécier et d'empêcher le risque systémique. Un maître de la spéculation pour sa part propose sa recette. Les conseils de Soros méritent lecture. Les banques ne devraient pouvoir spéculer (proprietary trading) qu'au moyen de leur propre capital et avoir une structure d'incitations (bonus) qui aligne le risque et les gains. Les HFs devraient être étroitement contrôlés afin que ne soit pas créé de risque systémique. L'émission et les transactions sur dérivés devraient être régulés, à l'instar des marchés d'actions (plus de dérivés OTC), et les CDS bannis. Rien que de parfaitement sensé.

mardi 16 juin 2009

Banques européennes: toujours délictueuses

Les banques européennes sont dans le colimateur de la presse financière mondiale. Voyez le commentaire de Lex du FT. Le récent bulletin sur la stabilité financière de la BCE met également en garde. Les provisions pour pertes potentielles sont jusqu'à présent insuffisantes, avant tout par rapport aux prêts aux entreprises. D'autre part la comptabilité extrêmement "agressive" des institutions financières masque l'état réel du bilan. Bref les financiers européens trompent la clientèle.

dimanche 14 juin 2009

Stress tests: le congrès apprécie

Le congrès US évalue les stress tests. L'initiative est bienvenue et mérite lecture alors que la pression demandant semblables exercices s'intensifie sur les gouvernements d'Europe continentale. Le bilan du congrès est en demi teintes.
The Congressional Oversight Panel June Oversight Report, “Stress Testing and Shoring Up Bank Capital,” examines the recent stress tests conducted on America’s 19 largest bank holding companies (BHCs) ... The Panel’s report examines how effectively Treasury and the Federal Reserve conducted the stress tests, specifically reviewing the government’s economic assumptions, their methods of calculating bank capitalization, their release of information to the public, and whether the stress tests should be repeated in the future.
Se reporter surtout au rapport de Talley et Walden, les experts de Berkeley chargés de l'évaluation technique, inclus en annexe.

jeudi 11 juin 2009

L'est européen fait frissoner

La saga lettone et l'incidence des difficultés de l'est européen sur les bilans bancaires continentaux, singulièrement suédois, forment une part croissante de l'actualité économique actuelle. Budi suit le sujet avec attention vu l'impact possible sur l'évaluation des actifs européens. Roubini analyse la situation lettone dans Forbes, tandis qu'Evans Pritchard décrit l'implication bancaire européenne.

Message de Rosenberg

Rosenberg, guru, et toujours bearish (courtoisie Zero Hedge):
The equity bull-run looks overdone: The S&P 500 is priced for around $75 of operating EPS, something I don't see occurring before 2012 (probably won't get the number above $43 per share for this year). This rally has all been multiple expansion — from 15x on trailing EPS at the low to around 23x now. The market is NOT cheap.

Bond selloff overdone too, notwithstanding the rush of supply (most of the Treasury auctions have actually gone pretty well, so this can't be all about supply): Through a good part of the Treasury yield run-up, private sector rates were unaffected, but now we have the 30-year mortgage rate approaching 5.5% and mortgage refinancing activity has plunged about 60% in the last two months. Mortgage applications for new home purchases collapsed at a 20% annual rate in May too. The futures market is priced for three Fed tightenings; however, historically, the Fed does not tighten and bond yields do not bottom until after the unemployment rate peaks.

On vous aura averti. L'été sera brutal.

samedi 6 juin 2009

Un lat letton de laiton?


La Lettonie est aux abois. Le gouvernement du petit pays de 2 millions d'habitants ne trouve plus preneur pour sa dette de court terme; il n'a pas réussi à placer un seul titre lors des enchères de mercredi dernier. La crise à l'interbancaire letton s'approfondit, le taux avoisinant 20% vendredi (contre 16.8 la veille). La dévaluation du lat est peut-être une question de jours, et pourrait être de l'ordre de 30% (dixit WSJ). On sait que le taux de change de la monnaie lettone est fixe par rapport à l'Euro. Le gouvernement jure qu'il est intouchable. Les veilles de dévaluations dramatiques sont toujours riches de telles déclarations. Pas question bien sûr de passer à l'acte avant les élections au Parlement Européen.
Le sujet est brûlant malgré la taille réduite de l'économie en question. Une dévaluation pourrait provoquer une crise de confiance affectant l'ensemble des monnaies de l'est européen au taux fixé en Euros (Bulgarie, Lithuanie, Estonie). Les banques européennes ne sortiront pas immunes de cette nouvelle crise, exposées à la hauteur de 150 milliards de US$ en prêts. Simon Johnson nous offre un commentaire bref et acéré sur le sujet. Enfin n'oublions pas que la crise lettone est un test de la stratégie d'expansion à l'est de l'Union Européenne: que fera le riche ami européen quand l'économie d'un satellite financier implose?

vendredi 5 juin 2009

La douceur d'être banquier


Il est décidément doux d'être banquier aujourd'hui. Le contribuable garantit les pertes, l'état garantit les taux. Voyez braves gens la trajectoire de la courbe des taux US 2ans/10ans (courtoisie Zero Hedge, Budi n'a pas les moyens de se payer un Bloomberg). A ce rythme, il faut acheter des financières ...

mercredi 3 juin 2009

Cantor parle

Le CEO de Cantor, Matthews, interrogé par Bloomberg, nous livre une saine évaluation du moment actuel. La reprise boursière est fondée sur la liquidité: après deux très maigres années, les institutions financières ne peuvent se permettre de rater le train, si train il y a. En clair, même dans le doute on achète car on est assis sur des montagnes de cash, ce qui est fatal pour les profits. Mais les fondamentaux sont amers, et rien ne permet l'optimisme à moyen terme. La crise de l'immobilier commercial est annonçée pour 2010-2011, et l'immobilier résidentiel n'a pas touché le fond. C'est Cantor qui le dit, de son poste privilégié au centre des transactions financières US.

mardi 2 juin 2009

Pourquoi le revenu US se récupère


Bien vu Macro Man! Compliments de Budi. Le revenu des ménages US est en légère hausse, mais réfléchissons pourquoi. Pas la peine de commenter, la ligne bleue des transferts nets explique tout.

lundi 1 juin 2009

Le marché selon Hussman

Budi pense que John Hussman, manager du fond d'investissement éponyme, est un économiste sensé, et lit avec intérêt ses commentaires hebdomadaires. Discutant cette semaine les conséquences inflationnistes du sauvetage du système financier US orchestré par les autorités (conséquences à long terme, autrement dit un climat inflationniste de longue durée pourrait se mettre en place dans un délai de 2 ou 3 ans), Hussman nous livre les deux observations capitales qui doivent, selon Budi, orienter toute réflexion sur la situation actuelle des marchés. D'abord:
this bailout is not really a defense of the global financial system, as much as it is a defense of bank bondholders against any loss whatsoever, quickly orchestrated and sold to a confused public as the only option, when it is nothing of the sort.

Ensuite:
it is literally the most important fiscal and bureaucratic event that we are likely to observe in our lifetimes, and is very possibly the precursor to enormous future economic difficulties. You simply cannot have an economy lend out trillions of dollars in bad debt, and then make the lenders whole with public funds (while still facing a massive second wave of probable mortgage defaults) without destructive repercussions. There is very little chance, in my view, that the current downturn is over. We have enjoyed a nice reprieve – if over a trillion dollars in redistribution could not accomplish even a reprieve, it would be a surprise. It's clear that investors are hopeful that we can simply return to rich valuations, debt-financed economic expansion, and abnormal profit margins based on excessive leverage. From my perspective, this hope is as thin as those that we observed at the peak of the internet bubble, the housing bubble, and the profit margin peak of 2007.