mardi 21 avril 2009

Bilans bancaires, la grande illusion

Pourquoi est-il très difficile de prendre au sérieux les bilans bancaires aujourd'hui? Parcequ'ils sont la manifestation de fictions ponzi, où, au mieux, il est impossible de vérifier les allégations des sociétés financières au sujet de la valeur de la majorité de leurs actifs pour lesquels il n'existe pas de marchés stables et réguliers, et où, au pire, on demande au public de croire sur parole les déclarations des dirigeants. C'est la civilisation du bazar: on raconte ce que l'on veut, l'important est de de vendre et donc de convaincre. A preuve: Disclosure Insight publie un édifiant rapport sur les 50 banques US les plus importantes en termes d'actifs (données de décembre 2008):
Across the 50 banks we analyzed, $2.74 trillion is categorized as Level 1, 2, and 3 assets. Level 2 assets equal $1.48 trillion of the total, or 53.9%. Level 3 assets total $259 billion, or 9.4% of the total. The methodologies banks use to value these sizable Level 2 and 3 asset bases are typically opaque, leaving investors highly vulnerable to the judgments and representations of management. These 50 banks also hold $4.76 trillion in loans, net of $130.8 billion in allowances for loan losses (2.7% of net loans). Despite the “Great Recession”, out of our group of 50 banks, allowances as a percentage of loans range from a paltry 0.2% to 4.7%.

Rappel: les actifs de niveau 2 et 3 sont ceux qui sont "marked to model", ou plus exactement "marked to myth". Souvenons nous de l'énorme différence que peut faire le choix entre un taux d'actualisation de 2 ou de 3% dans un modèle DCF, et concluons que nous sommes désormais du côté de la grande illusion.

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