dimanche 6 septembre 2009

Wall Street est incorrigible: la mort est peu corrélée au marché boursier

Très bon reportage du NYT ce dimanche: Wall Street planche sur une réédition du coup des subprimes. L'idée est de titriser des portefeuilles d'assurances sur la vie. Après tout il faut bien vivre, et la débâcle sur le marché hypothécaire a privé la mafia financière de quelques centaines de milliards de dollars. Budi résume le grandiose plan. On commence par racheter des assurances-vie auprès de personnes âgées et/ou malades, rien de plus facile à arnaquer, et par constituer des portefeuilles mélangeant bons et mauvais risques, soit de vivants déjà morts et de futurs morts encore très vivants. Ensuite et selon la formule consacrée on emballe le tout sous forme de titres dans des structures hors-bilan et on revend aux imbéciles de toujours, banques allemandes ou UBS par exemple, fonds de pension et autres fonds monétaires "agressifs". Au passage on mobilise des agences de notation promptes à décerner des triples A sur la foi des habituels mathématiciens de troisième zone, ayant de préférence des doctorats en physique nucléaire, qui auront construit des modèles a multiples distributions gaussiennes décorrélées. Budi ne vous dit pas le montant des comissions qui se profile dans l'horizon de tout ce petit monde, qui se débarasse le plus vite possible des risques de l'affaire sur le dos des crétinisés acheteurs finaux que l'on a persuadé de réaliser un placement de diversification exceptionnel: la mort serait peu corrélée avec le marché boursier. De toutes manières ne nous inquiétons pas: quand tout explose, on sait aujourd'hui qu'on peut compter sur le contribuable, présent et futur, pour solder les dettes.
Pendant ce temps la presse dominicale vous explique que le G20 va réaliser des miracles de régulation financière ...

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