mardi 18 août 2009

Roubinimania

Les Echos cédent à la Roubinimania. Le quotidien publie un article du professeur de la NYU qui est devenu célèbre grace à son insistance à annoncer le désastre avant sa manifestation. Le contenu en est banal on ne peut plus; le prophète ne doit plus faire de grands efforts pour toucher des droits d'auteur. C'est le lot passager des héros sans cesse renouvelés du spectacle permanent. Il en profitera, comme la création de sa nouvelle société au nom pompeux - ROUBINI GLOBAL ECONOMICS - semble en témoigner. Ce qui suggère à Budi quelques pensées assez évidentes. Roubini a été sélectionné par les faits. Il eut la chance que ses déclarations soient suffisamment calamiteuses à l'aune de la crise financière pour que les médias s'en emparent et les fassent reluire. L'homme passe bien sur l'écran, présentant le degré de nervosisme dans la posture et de duplicité dans le sourire qui font croire à l'intellectuel inspiré. Roubini n'est pas plus préscient que l'économiste de service; il fut simplement plus pessimiste et obstiné dans la noirceur que ses confrères des sociétés de conseil au moment où il le fallait. Ce n'est pas sans mérites si l'on veut bien se souvenir de l'optimisme béat de la plupart alors que les marchés s'envolaient encore vers 2007; ce n'est pas non plus admirable. Il sera oublié d'autant plus rapidement qu'il délivrera des prévisions erronées.

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